Rencontre avec Philippe Pelletier, auteur L’Empire des yakuza : Pègre et nationalisme au Japon aux Editions du Cavalier Bleu
Docteur en géographie, diplômé en langue et civilisation japonaises, professeur émérite près l’Université Lumière Lyon 2 et membre de l’UMR 5600 Environnement, Ville, Société.
Ses travaux et publications portent sur la géographie du Japon, la géopolitique, la métagéographie, l’histoire idéologique de l’interface nature-société ainsi que les rapports entre géographie, écologie et anarchie.
Parmi ses publications :
« La Japonésie » (1997), qui a obtenu le Prix Shibusawa-Claudel (1998) et le Grand prix de l’Académie de Marine (1999) , et « Extrême-Orient, invention d’une histoire et d’une géographie » (2011) :
Parmi ses derniers livres sur le Japon :
« L’Invention du Japon » (2020, Le Cavalier bleu),
« Une merveille de l’histoire, le Japon vu par Elisée Reclus et Léon Metchnikoff » (2021, Editions de la Sorbonne)
« L’Empire des yakuza, pègre et nationalisme au Japon » (2020, Le Cavalier bleu)
Par ailleurs, son travail de recherche sur l’île d’Iwai-shima dans la mer Intérieure de Seto au Japon fait l’objet du film de Christine Bouteiller Le Géographe et l’île (2018, Scotto productions).
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Philippe Pelletier interviendra sur la manifestation SaYONNE’ara dans le cadre de deux présentations sur le thème du Japon :
- Vendredi 15 avril à 11h : « Le Japon de Hiroshima à Fukushima »
« A l’issue de l’accident nucléaire de Fukushima en mars 2011, de nombreuses personnes se sont demandées pourquoi le Japon, pays très touché par les séismes et les tsunami, ayant de surcroît vécu une expérience traumatisante avec la destruction des deux villes de Hiroshima et Nagasaki en août 1945, a pris le risque d’y construire des centrales nucléaires.
Aussi paradoxal et contre-intuitif que cela puisse paraître, il existe un lien entre les deux évènements majeurs. L’instauration du programme nucléaire civil est décidée en 1955, soit dix ans après la fin de la guerre, sous la poussée conjointe de l’ancien occupant états-unien et la stratégie des dirigeants japonais dont la plupart sont issus du régime militariste. Les raisons en sont multiples, singulièrement politiques, économiques et géopolitiques. »
- Samedi 16 avril à 13h : « Les yakuza, pègre et nationalisme au Japon »
« La pègre yakuza est né à la fin du XIXe siècle dans l’île de Kyûshû, en rapport avec des hommes d’affaires liés à l’économie des houillères recrutant des hommes de main au sein de la plèbe sous-prolétaire ainsi qu’au milieu des activistes asiatistes cherchant la conquête en Corée ou en Chine.
La fascisation du régime japonais au cours des années 1920, 1930 et 1940 a solidifié une relation systémique entre elle et les milieux ultra-nationaliste d’extrême droite.
A l’issue de la défaite en 1945, la composition sociologique des yakuza s’est en partie modifiée et son champ d’activités s’est élargi, tout en restant sur un terrain extrême droitier et anti-communiste.
Avec la décomposition de l’Union soviétique et l’adhésion de la Chine populaire à l’OMC, l’anti-communisme perd de sa virulence, à l’exception de la question nord-coréenne, tandis que la pègre étend ses activités économiques lors de la période de la Bulle (1985-1990), ce qui inquiète le pouvoir.
L’Etat japonais tente de la réduire en promulguant une loi en 1991, mais qui a de nombreux effets pervers. »
Il dédicacera également ses ouvrages à l’espace de la librairie Calligrammes
Plus d’infos sur l’auteur:
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